Mätaio 13, 1-13

Publié le par Mapuanga terai

Mätaio 13 : Te mau parapore o te Pätireia

Taiòraa : Mätaio 13, 1-23 (Hiò atoà Mareto 4, 1-20)

1-23 : Parapore o te taata ueue huero

1-2 Jésus enseigna au moyen de paraboles.

3-9 La parabole du semeur illustre la prédication de la parole de Dieu. Elle est comme de la semence qui tombe dans différentes natures de sol. Cette parabole en présente quatre qui correspondent à quatre types d'auditeurs. La question qu'il faut se poser à la lecture de ce récit est celle-ci : "Des quatre terrains différents, lequel illustre mon attitude ? Quelle est la nature de mon cœur ?" Jésus expliqua la parabole aux versets 14 à 20.

10-11 Lorsque Jésus eut fini de raconter la parabole du semeur et que la foule se fut dispersée, les douze disciples et quelques autres croyants se rassemblèrent autour de Jésus et lui demandèrent le sens de ce récit. Jésus leur dit : "C'est à vous qu'a été donné le mystère du royaume de Dieu", à vous qui avez un cœur ouvert et qui cherchez Dieu. Mais ceux du dehors, les orgueilleux dont le cœur est fermé et qui ne cherchent pas Dieu, ceux-là n'ont pas la connaissance du mystère du royaume de Dieu. Ils ne peuvent le comprendre. Le mystère du royaume de Dieu désigne le plan divin de salut en Jésus-Christ. Seuls ceux qui sont humbles, se repentent et croient, peuvent comprendre ce salut et l'accepter.

12 Le verset 12 est difficile à saisir. Jésus enseignait en paraboles afin que ceux qui avaient un cœur ouvert et bien disposé puissent mieux comprendre, et que ceux dont le cœur était fermé et incrédule, en somme ceux du dehors, ne comprennent pas. La parabole révèle une vérité au cœur bien disposé, mais la cache à celui qui est hostile et fermé. En enseignant en paraboles, Jésus pouvait discerner ceux de ses auditeurs qui avaient un cœur ouvert, des orgueilleux au cœur fermé. Ces derniers voient bien de leurs yeux mais ne comprennent pas ce qu'ils voient. Ils voient Jésus mais ne comprennent pas qui il est. Ils entendent la parole de Dieu avec leurs oreilles, mais ne la comprennent pas[1]. Au fond d'eux-mêmes, ces gens se sont déjà détournés de Dieu. Ils l'ont déjà renié. Dieu les avait appelés autrefois, mais ils L'ont rejeté. Ces gens qui persistent dans leur incrédulité ont perdu toute chance d'être pardonnés. Comme ils n'ont pas cessé de s'opposer à Dieu et de Lui désobéir, Il les a livrés à eux-mêmes (voir Romains 1.24-26, 28).

Ils ont fermé leurs yeux et leurs cœurs spirituels. Ils ne peuvent comprendre les paraboles de Jésus, de peur qu'ils ne se convertissent et qu'il ne leur soit pardonné. S'ils avaient été capables de comprendre les paraboles, ils se seraient repentis et auraient obtenu le pardon et le salut par Christ.

Ce n'est pas Dieu qui ferme les yeux des hommes. Ce n'est pas Lui qui leur cache la vérité spirituelle. Il veut que tous les hommes comprennent, que tout soient sauvés (1 Timothée 2.3-4). Ce sont les hommes eux-mêmes qui prennent l'initiative de fermer les yeux et de se détourner de Dieu. Ils rejettent la grâce divine. C'est pourquoi Jésus dit en Matthieu 13.12 : "Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l'abondance, mais à celui qui n'a pas, on ôtera même ce qu'il a" (voir Marc 4.25). Il s'agit là d'une vérité extrêmement importante. Celui qui continue de rejeter la parole de Dieu (celui qui n'a pas) perdra bientôt toute possibilité de la comprendre. Mais celui qui l'a reçue (celui qui a) recevra encore davantage de compréhension spirituelle (voir Matthieu 25.29).

Dans Matthieu 13.14-15, Jésus cita la prophétie complète d'Esaïe 6.9-10, que Marc ne reprend qu'en partie au verset 12. Matthieu 13.15 met clairement en évidence la culpabilité du peuple : Car le cœur de ce peuple est devenu insensible ; ils se sont bouché les oreilles, et ils ont fermé les yeux, de peur de voir de leurs yeux, d'entendre de leurs oreilles, de comprendre de leurs cœurs, et de se convertir en sorte que Je les guérisse (voir Jean 12.39-40).

Puis, en Matthieu 13.16-17, Jésus dit à ses disciples : "Mais heureux sont vos yeux, parce qu'ils voient, et vos oreilles, parce qu'elles entendent." Les disciples pouvaient s'estimer heureux d'avoir vu et entendu Jésus Lui-même. "En vérité Je vous le dis, beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous regardez, et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu" (Matthieu 13.17). Les prophètes des justes de l'Ancien Testament attendaient la venue du Messie, mais n'ont pas vécu assez longtemps pour la voir.

13-14 Dans les versets 13 à 20, Jésus explique en privé à ses disciples la signification de la parabole du semeur. Le semeur sème la parole. Le semeur, c'est Jésus[2]. La parole de Dieu est comparée à une semence. Quand elle est jetée dans le cœur des hommes, elle génère une vie spirituelle nouvelle. Sans cette vie, personne ne peut devenir un vrai chrétien (voir 1 Pierre 1.23).

15 Les sols représentent les différents types d'auditeurs. Certains sont aussi durs que le sol d'un chemin. La graine tombe par terre mais ne germe pas. Les personnes visées entendent la parole, mais celle-ci ne pénètre pas dans leur cœur. Et aussitôt Satan, comme un oiseau, vient et l'enlève. Tels sont les gens qui se comportent comme les Pharisiens et les scribes : ils entendent les paraboles de Jésus mais n'en saisissent pas le sens (verset 12). Ce sont ceux qui écoutent les sermons sans que leur cœur soit touché ; après avoir entendu la parole, ils ne la méditent pas aussitôt et n'en font pas un sujet de prière. Prenez garde à ce que vous entendez, avertit Jésus (verset 24). Ne ressemblons pas au sol dur. Labourons le terrain de notre cœur pour que la semence puisse y pénétrer, puis recouvrons-la de méditation et de prière.

16-17 Les endroits pierreux n'ont qu'une mince couche de terre, car celle-ci affleure la surface. La graine commence par germer. Ce terrain est celui des personnes qui reçoivent aussitôt la parole avec joie. Elles accueillent spontanément toute idée nouvelle. Peut-être espèrent-elles gagner quelque avantage en recevant la parole de Dieu. Certains se tournent vers Christ dans l'espoir de trouver un emploi ou une bonne formation. D'autres espèrent obtenir un salut facile, une grâce à bon marché. Ils croient immédiatement. Mais leur foi n'est pas solide. Elle n'a pas de racines profondes à cause de la présence des pierres. Dès que le soleil devient ardent, c'est-à-dire dès que survient la tribulation ou la persécution, la jeune pousse – la foi nouvellement née – meurt ; ces personnes trouvent une occasion de chute. Elles ressemblent la bénédiction divine, mais n'étaient pas prêtes à payer le prix. Elles n'avaient pas compris que tous ceux qui veulent suivre Christ seront persécutées (2 Timothée 3.12). Peut-être n'ont-elles pas obtenu les avantages matériels escomptés ; aussi sont-elles déçues et amères. Beaucoup de gens persévèrent un certains temps, mais pas jusqu'à la fin. Ils ne seront pas sauvés (hiò Mareto 13.13).

Les épreuves de tribulations affermissent la foi de certains, mais ébranlent celle des autres. Nous avons besoin du soleil pour nous développer, mais ce même soleil causera notre mort si nous n'avons pas de racines assez profondes. Les difficultés soumettent notre foi à l'épreuve (Iatöpo 1.2-3 ; 1 Petero 1.6-7). Elles permettent de distinguer les vrais chrétiens des faux (hiò Mätaio 7.24-27).

18-19 Le sol avec des épines est de bonne qualité ; il n'est pas dur ni pierreux, mais profond et fertile. La semence qui tombent sur ce terrain germe et se développe facilement. Ce sol est l'image des gens qui accueillent la parole de Dieu, y croient sincèrement et s'engagent bien dans la vie chrétienne (Taratia 5.7). Mais dans cette terre se trouvent également des épines que nous pouvons identifier à l'égoïsme, aux soucis du monde, à la séduction des richesses et aux autres convoitises. Ces choses croissent plus vite que la parole de Dieu et finissent par étouffer la vie spirituelle du chrétien. Peut-être cette vie ne s'éteindra-t-elle pas, mais elle est infructueuse. Or, que fait Dieu des sarments qui ne portent pas de fruit ? Il les coupe et le jette au feu (Ioane 15, 2,6). Combien de chrétiens ont bien commencé, mais sont tombés ensuite à cause des pièges et des désirs ! Y aurait-il parmi nous quelqu'un dont le cœur est comparable à un sol avec des épines ?

20 Mais le semeur ne travaille pas en vain. Certes, en de nombreux endroits où il jette la semence de la parole de Dieu, celle-ci ne produit rien. En d'autres, elle porte du fruit. "Ainsi en est-il de ma parole qui sort de ma bouche : elle ne retourne pas à Moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli avec succès ce pour quoi Je l'ai envoyée", déclare Dieu (Esaïe 55.11). Chaque fois que nous prêchons la parole de Dieu, une partie du sol sur lequel elle tombe produira une moisson. La bonne terre est celle qui produit du fruit. Jésus ne dit pas qu'il n'y a pas de pierres ni d'épines dans la bonne terre. Il souligne simplement que celle-ci produit du fruit. Certains d'entre nous porteront plus de fruit que d'autres, mais que chacun en porte selon la mesure de grâce que Dieu lui a impartie. Et avec son aide, que chacun ôte de son terrain autant de pierres et d'épines qu'il le pourra.

Quel fruit devons-nous porter ? D'abord le fruit de l'Esprit (Taratia 5.22-23). Certes, c'est le fruit de l'Esprit et non le nôtre, mais même dans ce cas, nous devons préparer le terrain pour que ce fruit se développe et nous devons l'arroser. Ensuite, nous devons à notre tour semer la parole pour qu'elle produite de nouveaux chrétiens. Ceux-ci sont des fruits. Selon le fruit que nous porterons, Dieu sera glorifié (Ioane 15.8).

En résumé, souvenons-nous de l'enseignement de cette parabole. Le cœur de l'homme est comme de la terre qui peut comporter des pierres et des épines. Ces épines - la cupidité, les mauvais désirs, la colère, la calomnie, la jalousie – poussent très vite. Aussi, pour que notre vie spirituelle puisse se développer, nous devons entretenir le sol de notre cœur. Il doit être arrosé par l'étude de la Bible, la prière et la communion fraternelle, et les épines doivent être arrachées dès qu'elles apparaissent. Autrement, la vie spirituelle prendra bientôt fin.

La lampe sur le chandelier

21-23 Est-ce que la lampe se met sous le boisseau ou sous le lit ? La lampe représente Christ ou sa parole (Ioane 8.12). Dans un certain sens, la première venue de Christ a été cachée. Jésus interdisant aux démons de révéler qui Il était (Mareto 3, 11-12). Il parlait en paraboles que tous ne pouvaient comprendre. Mais à la fin, Christ sera pleinement manifesté (Mätaio 10.26-27). Tous n'acceptent pas Christ aujourd'hui, mais le jour viendra où tous Le confesseront comme Seigneur (Firipi 2.9-11). Ce jour-là, sa lumière sera sur le chandelier.

Jésus n'a pas empêché les gens de comprendre. Ce n'était pas pour cela qu'Il parlait en paraboles. Il le faisait afin que la prophétie d'Esaïe 6, 9-10 s'accomplisse et que tout en regardant bien, ils ne voient pas, et qu'en entendant bien, ils ne comprennent pas. Les mots "afin que" s'appliquent à l'accomplissement de la prophétie d'Esaïe et non à la raison de l'enseignement en paraboles (voir Matthieu 13.14-15).

[2] Tout prédicateur de l'Evangile est un semeur. Tout chrétien est également un semeur par le témoignage qu'il rend.

Publié dans Aoraa

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